Trois propriétés physiques
-Très forte concentration en glucose et fructose (80%) : Effet osmotique.
Gràce à l' effet osmotique, le miel élimine la lymphe et les débris cellulaires et bactériens du lit de la plaie.
Le miel assure une protection mécanique et thermique du liseré de granulation favorisant la mise en place du bourgeonnement cellulaire.
Gràce à sa forte concentration en glucose-fructose (80%) le miel dévie le substrat des bactéries.Elles délaissent les acides aminés des débris cellulaires dont les produits de dégradation aminés et sulfurés sont responsables des odeurs putrides, pour se tourner vers la fermentation lactique et l’acidification du milieu.Par ce mécanisme le miel empêche le développement des bactéries pathogènes responsables des mauvaises odeurs.
PH d’acide faible établi entre 3,2 et 5
Faible teneur en eau(de 18 à 20%)
Il apporte un environnement humide et acide qui favorise le processus de cicatrisation.
Quatre Ingrédients actifs
La présence d'une enzyme « glucoxydase »ou (GOX) conduit à la formation d’eau oxygénée dans le miel selon la réaction chimique suivante : Glucose+Eau = Acide gluconique+eau oxygénée appelée “voie peroxydique”
à laquelle s’ajoute la particularité d’une libération progressive à la concentration de 4 à 5 µg par gramme de miel à partir de la 12èm heure et jusqu’à 25 µg/gramme à partir de la 24ème heure, concentration physiologique qui permet d'établir un débridement autolytique et de stimuler les fibroblastes des cellules paie pour lancer la granulation .
Une deuxième substance à pouvoir bactéricide par voie non peroxydique cette fois-ci a été mise en évidence (« Methylglyoxal » (MGO)) en 2008 à l’université de Dresde (Allemagne) par le Professeur Thomas Henlé. Cette substance est déjà connue des scientifiques du milieu alimentaire. Elle est présente dans tous les aliments à forte concentration de sucres et est appelée « Methylglyoxal » (MGO) il est un des composants dicarbonylés (5 référencés) découlant de la réaction de Maillard qui s’effectue dans toutes les produits très riches en sucres.
La concentration en MGO est plus ou moins forte selon l’origine géographique et florale du miel. Le miel de manuka ou plus précisément de Leptospermum Scoparium (Famille des Myrtacées) très répandu en Nouvelle Zélande est aujourd’hui connu comme celui qui contient le plus de MGO. Selon la concentration en MGO qui peut aller de 3 à 4 µg par gramme de miel à 750 à 800 µg par gramme.
Une troisième substance ß-défensines : a également récemment été mise en évidence, en novembre 2009, par le département de microbiologie médicale (Docteur Zaat) du Centre médical universitaire d’Amsterdam. Elle est présente dans tous les miels à très faible dose, de l’ordre de 2 à 3 nanogrammes par gramme de miel. Elle est semblable aux ß-défensines 1 d’origine humaine : molécule de nature peptidique et à propriétés cationiques qui joue le rôle d’antimicrobien par agrégation et destruction de la cellule hôte, se comportant comme un véritable antibiotiquepeptidique.
Une quatrième substance joue également un rôle très important dans la cicatrisation:Les flavonoïdes, molécules appartenant aux groupe des polyphénols reconnues pour leur activité anti radicalaires de type 1 (neutralisation des radicaux hydroxyles). En concentration importante elles réduisent l’état inflammatoire installéet apaisent les douleurs, ce qui est non négligeable pendant le processus de cicatrisation, rendant l’épisode plus supportable pour les patients.
La mise en jeu de mécanismes différents pour la recherche d’effet antimicrobien attribue au miel une très grande efficacité sur un large spectre de bactéries qu’elles soient Gram+ ou Gram- présentes au niveau des plaies. Cette caractéristique du miel ajoutée au constat qu’aucune résistance n’a été révélée à ce jour, en fait un moyen thérapeutique pour aider à la cicatrisation avec beaucoup d’intérêt en milieu hospitalier où les infections nosocomiales sont légions.
Trois propriétés thérapeutiques
Anti-microbienne, cicatrisante, anti-inflammatoire
Ces trois propriétés conduisent à des indications thérapeutiques aujourd’hui objectivées par de nombreuses études cliniques à travers le monde dans la cicatrisation quelque soit l’origine: plaies post-opératoires, brûlures, ulcères et escarres.